La Normandie ? Audacieuse, naturelle et historique
Au début de l’année 2022, Jonas Paretias quitte Strasbourg, fraîchement diplômé : sa thèse de doctorat en sciences de l’Antiquité en poche, c’est en Normandie, à Lillebonne en Seine-Maritime, qu’il trouve son job idéal, alliant secteur culturel et archéologie romaine.
Quel a été le déclic ? Pourquoi cette région ?
Bien qu’étant très attaché à Strasbourg, une ville que j’avais adoptée en arrivant comme jeune bachelier en 2010, je savais qu’il était peu probable que je puisse y obtenir un emploi après la fin de mes études. Le choix de la Normandie a donc avant tout été guidé par une opportunité professionnelle, dans un domaine – l’archéologie – où les postes pérennes restent rares et pour lesquels la mobilité géographique constitue un facteur essentiel de réussite.
Quelle image avais-tu du territoire avant ? Est-ce que tu avais des clichés ?
Pour avoir beaucoup séjourné dans le nord de la Seine-Maritime (la ville d’Eu, le Tréport et les environs de la ville romaine de Briga), j’associais la Normandie à ce secteur, sans en connaître toute la diversité. J’avais toutefois déjà bien cerné la diversité de ses paysages, entre des villes dynamiques et de grands espaces naturels, marqués par une richesse patrimoniale unique qui s’étend de l’Antiquité romaine jusqu’à l’architecture post Seconde guerre mondiale d’Auguste Perret. C’est à mon sens un élément constitutif de l’identité régionale.
Parmi les rares clichés que j’avais en tête, figurait le fait que les Normands sont très chauvins. Mais je dois avouer que, vivant en Alsace et l’étant un peu moi-même, j’étais suffisamment préparé à ce genre de situation…!
Comment s’est passée ton intégration ?
Très bien ! En particulier au niveau professionnel. En revanche, je n’ai pas encore pris le temps de me recréer une routine personnelle depuis que je suis arrivé en Normandie. C’est ma résolution pour la rentrée 2023 !
Est-ce que tu te sens Normand aujourd’hui ?
Sans avoir de liens familiaux sur place, je me sens tout de même Normand parce que c’est en Normandie que je vis actuellement. Mais ce sentiment n’est pas exclusif : je conserve un attachement particulier pour chacune des régions où j’ai passé une partie de ma vie.
Trouver un nouvel équilibre dans un cadre de vie totalement renouvelé n’a pas été aisé. Je me suis éloigné géographiquement de ma compagne (qui vit et travaille dans le nord de l’Italie), de mes ami·e·s, de ma famille et des lieux que j’affectionne. Mais, finalement, ces changements m’ont permis de réfléchir à mes aspirations et de me découvrir moi-même, loin de mes habitudes.
01
Ma première surprise
L’immensité de la Seine et la nécessité de prendre des bacs pour la traverser !
02
Le gros plus :
La beauté des paysages…
Et j’aime vivre dans une région où certains des plus grands écrivains – Gustave Flaubert, Victor Hugo, Guy de Maupassant, Émile Zola, Maurice Leblanc et tant d’autres – de la littérature française et peintres choisirent pour créer une partie de leurs œuvres.
03
Le petit moins
Le réseau des transports en commun qui rend difficile l’intermodalité… La liaison avec Paris reste très pratique, mais entre les villes normandes, ça se complique !
04
Des clichés à démonter
Il ne pleut pas plus en Normandie qu’ailleurs !
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Mes découvertes et coins insoupçonnés
- Veules-les-Roses et la balade paisible le long des rives du plus petit fleuve de France
- Les falaises du Tréport
- Les Jardins Suspendus aménagés à l’intérieur de l’ancien fort de Sainte-Adresse, sur les hauteurs du Havre (photo)