Né à Caen Vincent Holley vit aujourd’hui à Eterville proche de Caen
En Normandie, il y a un potentiel pour faire rêver le monde
Qui suis-je ?
“Je suis né à Caen il y a maintenant 48 ans ; j’y ai fait la plupart de ma scolarité, jusqu’en 1995, lorsque je suis parti à Paris pour terminer mes études… Puis j’ai travaillé à Paris dans le transport et la logistique, ai beaucoup voyagé à travers le globe avant de m’installer en 2010 à Singapour, en tant que sous-directeur régional Asie-Pacifique pour une entreprise française « leader » en transport-logistique. Dans l’optique de réduire mes déplacements, j’ai changé d’entreprise et me suis installé en Indonésie, à Jakarta, comme directeur général de la filiale indonésienne pendant un peu plus de 4 ans. En Indonésie, j’ai rencontré ma femme, et j’ai eu ma première fille. C’est d’ailleurs en vivant dans un chaos urbain de 28 millions d’habitants – taille de l’agglomération de Jakarta – que j’ai réalisé que je ne souhaitais pas que ma fille grandisse dans un cadre sans nature. Je voulais lui partager l’enfance que j’avais vécue en Normandie, avec une maison, un jardin, la nature, l’air frais, les quatre saisons… Nous sommes donc rentrés en France fin août 2018, d’abord en Ile-de-France, en faisant des allers-retours en Normandie pour les week-ends, puis définitivement à Eterville à l’été 2019. Je ne voulais pas être loin d’une ville mais à la campagne tout de même, près de la nature. Et désormais, j’ai une super vue sur les champs normands, à 10 minutes du centre-ville de Caen !”
La Normandie et moi
“Je n’ai pas pris conscience des atouts de la Normandie tout de suite. Lorsqu’on est expatrié, loin de ses terres, on prend conscience, en prenant du recul, des atouts et de la chance que l’on a. Par exemple, quel que ce soit l’endroit où l’on est en Normandie, à 5 km à la ronde, il y a toujours quelque chose à admirer, visiter : un beau point de vue, un monument… un vrai plus par rapport à l’Asie. La Normandie est fortement marquée par l’histoire, avec Guillaume le Conquérant, le D-Day… et a donc un rayonnement international fort pour les anglophones. En perfide Albion, je dirais même que les liens entre la Normandie et l’Angleterre ne sont plus à raconter ! La Bataille de Normandie est également très ancrée dans l’inconscient américain. Je ne m’étais pas rendu compte que la Normandie avait le potentiel pour faire rêver le globe. Une vraie région-monde ! Ma fibre internationale est d’ailleurs due à la Normandie : pendant mes études, un stage avec un agent export m’a offert ma première expérience internationale, en Arabie Saoudite, dans le cadre d’un salon pour représenter les entreprises normandes.”
Mon rôle d’ambassadeur
“J’ai participé au groupe de travail travailler, vivre et s’installer en Normandie dans le cadre de l’opération mobilité. Une belle expérience ! Nous avons pu faire un vrai brainstorming, lancer plein d’idées collectivement et avancer, déterminer des actions. L’une d’entre elles a déjà été mise en place, au travers du nouveau site portail Choisir la Normandie et l’outil Demandez à un Normand.
Selon moi, l’avenir est lié à deux contraintes majeures : la contrainte climatique et la contrainte digitale. Et la Normandie a le potentiel pour se différencier ! Il y a ici des valeurs qui peuvent attirer des entreprises, des jeunes. Son cadre de vie, mais également ses talents comme Eldim, à Hérouville-Saint-Clair, qui a développé la reconnaissance faciale pour Apple. Je pense également au MoHo, le premier collider européen qui ouvrira en 2021, un lieu d’innovation technologique où se croiseront les expériences. Je rêve d’une Normandie du 21ème siècle, une Silicon Valley aux valeurs scandinaves, c’est-à-dire une région dans la très forte technologie, la biotech ou la greentech par exemple, mais avec des valeurs sociales, environnementales et solidaires.
Plus la Normandie rayonne, plus elle est attractive. Et pour moi, la meilleure façon d’y arriver, c’est à travers les jeunes. Les expériences étudiantes sont toujours positives, c’est un partage de rencontre, de découverte… et ce sont des influenceurs naturels, via leur rapport à la technologie. Je crois vraiment à l’importance du soft power. “