Créée par Mathieu Cottard, la start-up havraise propose aux entreprises un outil innovant pour mesurer et réduire l’empreinte carbone de leur site Internet.

Sites vitrines, e-commerce, blog… A la tête de son agence web depuis 10 ans, Mathieu Cottard a développé des centaines de sites Internet pour le compte de petites et de grandes entreprises. “ Le numérique a un intérêt indéniable en matière d’accès au savoir, à la santé, aux services… Mais il a aussi un coût environnemental qui doit être pris en compte ”, explique-t-il.

Entre raréfaction des ressources et des terres rares, surconsommation d’eau ou d’énergie et gaz à effet de serre, la pollution numérique est devenue un vrai sujet, notamment en France. “ Elle génère désormais 6 à 8 % des émissions de CO2 dans le monde. C’est deux fois plus que le trafic aérien. Et ces chiffres augmentent au fur et à mesure qu’on digitalise les processus et les outils de communication ”, analyse Mathieu Cottard.

La technologie au service de la lutte contre la pollution numérique

Face à ce constat, cet entrepreneur engagé a créé, avec son équipe, un outil capable de mesurer et de réduire l’impact carbone des sites web. Baptisée Greenoco, la solution greentech est lancée en 2021. En quelques clics, celle-ci permet d’auditer un site Internet pour calculer son impact environnemental et lui attribuer un éco-score.

Mieux, elle identifie, de façon automatisée, les améliorations possibles pour en réduire l’empreinte carbone. “ Il ne s’agit pas de supprimer des fonctionnalités ou du contenu, mais simplement d’optimiser certains paramètres techniques comme la compression des images ou les formats de fichier… On réduit ainsi de 25 % en moyenne l’empreinte carbone d’un site tout en améliorant ses performances techniques : temps de chargement, référencement naturel, amélioration de l’expérience utilisateur… ”, détaille Mathieu Cottard.

Un outil greentech sans équivalent

Greenoco n’a aujourd’hui pas d’équivalent. “ Les outils type éco-index ne permettent actuellement de tester qu’une seule page à la fois. Et pour connaître les optimisations possibles, il faut encore utiliser d’autres logiciels…

Résultat : de grandes entreprises – dont La Poste et Savencia – comme des PME, des sites e-commerces et des associations l’ont déjà adopté. Elles peuvent ainsi suivre l’évolution de la trajectoire carbone de leur site web et communiquer sur leurs efforts pour réduire leurs émissions de CO2.

Avec Greenoco, l’idée est de développer un outil à impact positif utilisable par d’autres pour répondre aux enjeux de la transition écologique. J’aurais pu continuer à faire des sites web, comme je le fais depuis 10 ans, sans me poser de questions… Mais agir, à son échelle, pour un monde meilleur donne du sens.

La Normandie, terre d’innovations

Hébergée à la Cité numérique, au Havre, Greenoco a pu bénéficier du soutien de tous les acteurs de l’innovation en Normandie : Normandie Incubation, NWX, Pôle TES, AD Normandie, BPI, réseau French Tech… 

En Normandie, les projets innovants ont l’avantage de pouvoir être repérés plus facilement que dans de grosses agglomérations. Les start-up peuvent ensuite bénéficier de l’accompagnement de tout un écosystème très structuré, tant sur le financement que sur la gestion, à chaque étape de son développement ” soutient l’entrepreneur.

La start-up greentech peut désormais entamer sa phase de développement commercial, en toute sérénité…

Greenoco, la greentech made in Normandy

#VivaTech2024

Greenoco fait partie des 18 start-up sélectionnées pour représenter la Normandie sur le salon.
” C’est la deuxième année que Greenoco participe au salon VivaTech sous la bannière #Wearenormandy. Ce grand rendez-vous de l’innovation nous a déjà permis de rencontrer des clients et de confronter notre outil à différents profils et besoins d’entreprises. Cette année, nous y allons aussi dans l’optique d’identifier de potentiels investisseurs, pour accélérer notre développement. C’est aussi une certaine fierté de représenter la Normandie et de montrer que des projets innovants peuvent émerger ailleurs qu’à Paris ! “

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