Originaire du Doubs, Laura Pugin, 39 ans, a découvert la Normandie il y a douze ans. Conquise par le territoire eurois, elle en a profité pour découvrir, il y a trois ans, l’escalade. Un vrai coup de cœur. Portrait.

Un coup de cœur tardif pour l’escalade

Professeur des écoles à Val-de-Reuil, Laura a trouvé dans l’escalade une passion qui lui rappelle les sports de montagne qu’elle avait l’habitude de pratiquer, notamment en Haute-Savoie. « Cela me permet de retrouver quelque chose que j’aime. Ce n’est pas la montagne, mais avec les falaises, ça s’en rapproche » confie cette Normande d’adoption également passée par la Nouvelle-Zélande.

Initiée par son conjoint durant le confinement il y a trois ans, cette rencontre fortuite avec l’escalade en Normandie a été particulièrement entravée dans ses débuts… mais depuis, Laura a pu inverser la tendance ; elle consacre aujourd’hui pas moins de deux séances par semaine à la grimpe, à travers le club qu’elle a rejoint.
« L’apprentissage se fait vraiment en salle. La falaise, c’est une autre facette de l’escalade, mais il faut d’abord maîtriser les techniques en salle avant de s’y aventurer. »

L’escalade ? Il faut aimer et il faut oser savoir prendre des risques parce qu'à un moment, plus on évolue dans la pratique, plus c’est difficile. Il faut réussir à lâcher nos appuis pour se lancer, et accepter de perdre l'équilibre…

Laura Pugin

Un sport complet et polyvalent

Grimper en Normandie, c’est pratiquer un sport vraiment complet qui offre une variété de pratiques et de défis. Que ce soit en salle, à travers des blocs, sur les murs des gymnases d’Alizay et de Poses, ou sur les falaises de bord de Seine, chaque session est une nouvelle occasion de se dépasser. « On ne grimpe pas tout seul, il faut être à deux pour s’assurer. Il y a une grande part de sécurité et de confiance mutuelle, » explique Laura.
Ce sport, qui se pratique autant par les hommes que les femmes, est également un excellent moyen de rencontrer des gens de tous horizons… pratique pour booster sa sociabilité ! « J’ai rencontré beaucoup de monde grâce à l’escalade, certains sont même devenus des amis proches. C’est un sport très social. »
La pratique régulière de l’escalade lui a également permis de découvrir le bénévolat, en devenant secrétaire du club Résine et Silex, qui ne compte aujourd’hui pas loin de 240 licenciés.

« On a tous plus ou moins peur de la chute dans le vide mais on franchit plusieurs paliers pour progresser. On se challenge pour essayer de monter, de grimper des voies avec des cotations plus élevées. »


Comprendre par cotation, l’évaluation de la difficulté d’une voie, la prise en considération de son type, de son engagement, de sa technicité et l’effort physique qu’elle demande. 

C. Guibert / Normandie Tourisme

Bien plus qu'un loisir, un sport de défi

… et avant tout vis-à-vis de soi-même.

« Il faut aimer prendre la hauteur et avoir une bonne condition physique ; être capable aussi de supporter son poids quand on est à l’envers.  Mon prochain défi ? J’aimerais commencer les voies classées dans le 7. L’escalade ne peut pas être une activité que l’on pratique d’une manière routinière : sinon on ne progresse pas et on s’ennuie vite. »

La Normandie, un terrain de jeu idéal pour les grimpeurs

Sans évidence de prime abord, la Normandie offre pourtant un cadre idéal pour pratiquer l’escalade.
« C’est une région très riche géographiquement, proche de Rouen, de Paris, et de toute la côte. Il y a les falaises, les dunes, et une nature très présente avec la Seine, » raconte Laura qui a découvert avec plaisir la grande diversité des sites naturels normands, et notamment Mortain et Clécy en Suisse normande.

Arnaud Poirier / Normandie Tourisme

Par temps couvert, les nombreux gymnases prennent aisément le relais, permettant aux débutants comme aux experts de progresser.
« Si on est débutant, on peut apprendre toutes les techniques de base en un trimestre et obtenir le passeport jaune pour grimper de manière autonome, » explique Laura qui a initié ses enfants à son tour.

En plus de l’escalade, cette Normande de cœur pratique la course à pied, le trail, le triathlon, et utilise son vélo pour ses déplacements quotidiens. Si le climat normand l’a quelque peu décontenancée au départ, l’offre culturelle a compensé le regret des montagnes. « Je profite des théâtres, cinémas et médiathèques, des lieux culturels que la région offre en abondance. »

Les coups de cœur de Laura :

  • Les falaises de bord de Seine
  • Les gymnases d’Alizay et de Poses
  • Les sites de Mortain et Clécy en Suisse Normande

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