Acte III : échanges et dialectes
Comme bien souvent en cas d’invasion, cultures autochtones et étrangères se mêlent et s’entremêlent pour ne faire qu’un au fil des générations. Les Normands ont ainsi apporté avec eux des mots français et ont également encouragé l’utilisation de l’anglais, ce qui a contribué à la forte expansion des deux langues en Irlande…
On retrouve d’ailleurs plusieurs mots du patois normand dans le gaélique irlandais, tels que Cóta – qui veut dire « manteau », un dérivé de « cote », ou encore le mot « broc » qui désigne, comme en Normandie, « cruche ». Butler, Lynch, Power, Joyce, Fitzgerald, Fitzmaurice, Tobin, Redmond, Shefflin, et même Joyce comme pour James Joyce, le célèbre auteur irlandais du roman Ulysse… Évocateurs, ils vont vous surprendre : ces noms de famille sont d’origine normande.
Acte IV : Une ville à reconstruire
Rapprochons-nous sur la grande frise du temps : saviez-vous qu’en 1944, la fameuse Croix-Rouge s’est installée en Normandie, à Saint-Lô ? Au lendemain de la guerre, la ville préfecture – comme tant d’autres à l’époque – est laissée exsangue – les édifices de la ville manchoise, y compris l’hôpital, sont en ruines.
Pour gérer l’afflux de civils, le ministre irlandais de l’époque en visite sur place, décide de mandater la Croix Rouge irlandaise. Hommes et matériels débarquent à Cherbourg et gagnent Saint-Lô afin d’y construire un hôpital de 25 baraques en bois pour une centaine de lits. Parmi ces bénévoles ? Un autre auteur irlandais, le fameux Samuel Beckett… Une histoire de générosité incroyable à lire ici : https://choisirlanormandie.fr/a-saint-lo-lhistoire-de-lhopital-irlandais/