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Après avoir terminé ses études de médecine en Normandie, Flore Ribeaucourt a posé définitivement son stéthoscope à Fécamp, en 2022. La jeune généraliste est littéralement tombée sous le charme de la petite cité portuaire…

Pourquoi avoir choisi de poursuivre vos études de médecine en Normandie ?

Après avoir réalisé la première partie de notre externat dans le Nord, dont mon mari et moi sommes originaires, nous souhaitions quitter Lille pour terminer nos études de médecine dans une autre région. Nous cherchions avant tout un territoire à taille humaine, où nous ne serions pas contraints de faire des centaines de kilomètres pour nous rendre sur nos différents lieux de stage. Finalement, notre choix s’est porté sur la Seine-Maritime, où vivait déjà une de mes tantes et qui avait l’avantage de ne pas être trop éloignée de notre région d’origine. Nous nous y sommes installés en 2016. 

Pourquoi avoir choisi Fécamp ensuite ?

Après mon internat, j’ai fait des remplacements un peu partout sur le territoire, jusqu’aux Andelys, dans l’Eure. Quand j’ai pensé à m’installer, je m’imaginais plutôt dans un village qu’en agglomération. Mais mon mari, qui avait fait un stage à Fécamp, m’a incitée à découvrir la ville. Et je suis effectivement tombée sous le charme de son centre-ville, de ses bâtiments et de son architecture, comme de son port, qui est magnifique. Je me suis définitivement installée à Fécamp en 2022, au sein d’un cabinet libéral où exercent avec moi deux autres confrères.

Comment s’est passée votre installation ?

La Ville de Fécamp propose des postes pour les médecins salariés de l’agglomération, mais pas pour les médecins qui veulent s’installer en libéral, ce que je trouve dommage. J’ai cependant pu bénéficier d’une aide à l’installation de la part de l’ARS Normandie, car notre cabinet fait partie du Pôle de Santé Libéral et Ambulatoire (PSLA) de Valmont-Fécamp. Mon mari, qui est psychiatre, a quant à lui trouvé un poste. Il exerce auprès des détenus, au sein de l’unité spécialisée du CH du Rouvray et de la prison de Val-de-Reuil. Cela lui plaît et même s’il fait un peu plus de route, il ne subit pas les bouchons !

Quels sont pour vous les avantages à exercer dans une ville comme Fécamp ?

Il y en a plusieurs. Le fait de faire partie d’un PSLA en est un. Chaque mois, nous nous réunissons avec les autres professionnels de santé du territoire – les infirmières, pharmaciens, kinés, etc. – pour échanger, participer à des projets de coordination avec l’hôpital ou développer l’offre de soins sur le territoire. C’est très stimulant.

Amandine Bizard

Ensuite, dans une ville de la taille de Fécamp, le rapport aux patients est différent de celui qu’on peut avoir dans une grande ville comme Lille ou Paris, où les habitants sont peut-être plus habitués à avoir “tout, tout de suite”. La patientèle est aussi beaucoup plus variée. Dans ma salle d’attente, je peux avoir des marins comme des cadres supérieurs ou des personnes âgées. Je ne sais jamais ce qui m’attend !

Enfin, Fécamp reste un cadre exceptionnel pour exercer. Mon cabinet est en plein centre-ville, je peux tout faire à pied ou flâner dans les rues commerçantes à l’heure du déjeuner. J’ai aussi parfois des visites près de la mer. J’en profite au quotidien.

C’est un territoire que vous recommanderiez à un jeune médecin qui veut s’installer ?

Oui, d’ailleurs nous accueillons des internes en stage dans notre cabinet pour essayer de leur faire découvrir la ville et ce que peut représenter d’être médecin sur notre territoire. D’autant qu’un de mes collègues va partir à la retraite et cherche aujourd’hui un remplaçant.

Aujourd’hui, après quelques années en Normandie, quelle image avez-vous de la région ?

C’est une région pleine de surprises ! En arrivant, j’ai été assez saisie par Rouen, son centre historique, son Gros Horloge, puis par d’autres lieux comme l’abbaye de Jumièges ou le Palais Bénédictine… Avec la galerie Rollin à Rouen, ils font toujours partie de mes coins préférés. C’est aussi une région assez vallonnée, partagée entre le bleu de la mer et le vert de l’arrière-pays… Je m’y sens maintenant chez moi et je dis que je suis une Ch’ti normande ! Ce qui est sûr c’est que nous n’envisageons pas de partir ailleurs, car notre vie est ici.

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