En savoir plus

WhatsApp Image 2022-04-29 at 14.36.06

Du 29 avril au 2 mai, la Normandie s’est invitée en Angleterre pour promouvoir sa gastronomie, sa proximité historique et ses liens, qui perdurent au-delà du Brexit. Au menu de ce périple gourmand et chargé d’histoire ? Dégustations, animations culinaires, ateliers cocktails, concerts ont passionné les foules, plus de 9000 personnes en 4 jours – Anglais comme Normands expatriés – dans quatre villes du sud et de l’est de l’Angleterre.

 

Hastings, Windsor, Norwich et Canterbury : savez-vous pourquoi ces lieux spécifiques ont été choisis ? Connaissez-vous l’histoire qui relie ces lieux à la Normandie ?
Premier décryptage !

Hastings : aux origines

Située au sud de la Grande-Bretagne, à environ 85 km au sud-est de Londres, Hastings est notamment connue pour avoir été le théâtre d’un combat déterminant, le 14 octobre 1066. La bataille d’Hastings est en effet l’un des fondements de l’histoire normande et de la conquête du royaume d’Angleterre.

Elle a opposé le dernier roi anglo-saxon d’Angleterre, Harold Godwinson, à notre duc de Normandie, Guillaume le Bâtard, plus connu sous le nom de Guillaume le Conquérant. Un affrontement décisif qui voit la victoire de notre Normand, sacré quelques mois plus tard, le jour de Noël, à l’Abbaye de Westminster.

Apparemment, les Britanniques ne nous en tiennent pas rigueur – et le sacre de Guillaume, même semé d’embûches, explique la construction de nombreux châteaux normands à des endroits stratégiques de l’Angleterre et au-delà…

Fun fact : Saviez-vous que la Reine d’Angleterre était également duc de Normandie ? L’origine de ce titre, aujourd’hui honorifique, date de 911, et du fameux traité de Saint-Clair-sur-Epte, signé entre le chef viking Rollon et le roi des Francs Charles III. Par le truchement des guerres, conflits et autres conquêtes au fil de temps, ce titre revient aujourd’hui de manière symbolique à la reine Élisabeth II, les îles Anglo-Normandes étant restées sous dépendance de la Couronne britannique.

Windsor : pour la Couronne

C’est la ville la plus proche de Londres, au sud-est de l’Angleterre. Elle comprend notamment le fameux château du même nom, qui accueille régulièrement la famille royale britannique.

Cette forteresse médiévale fait partie des édifices construits par Guillaume le Conquérant au XIème siècle, qui souhaitait assurer la défense de son nouveau royaume avec une série de forteresses autour de Londres, situées à environ 30 km de la ville et du château.

Un moyen comme un autre d’assurer la domination normande sur les faubourgs londoniens et protéger au mieux la Tamise – importante route commerciale – des éventuels envahisseurs. Au fil du temps et des monarques, le Château de Windsor s’est développé – il est aujourd’hui l’une des résidences préférées de la reine Élisabeth II.

Fun fact : Preuve que cette résidence est l’une des préférées de la reine d’Angleterre, bon nombre d’événements familiaux s’y sont déroulés : la reine y a passé une grande partie du confinement ; le château a accueilli le mariage de Charles, Prince de Galles, avec Camilla Parker Bowles en 2005, puis celui du Prince Harry avec Megan Markle en 2011, et celui de Béatrice d’York avec Edoardo Mapelli Mozi en 2020. C’est également là-bas que le Prince Philip a rendu son dernier soupir (ses funérailles se sont déroulées à la chapelle St Georges en avril 2021) et que le jeune Archie Mountbatten-Windsor y a été baptisé !

A Windsor, Christine Heuzey and John Strange ont découvert l’installation du Normandy Food Tour. D’origine normande, Christine a rencontré John il y a une quarantaine d’années. Si tous deux vivent à Londres depuis, en vrais amoureux des côtes normandes, ils reviennent régulièrement dans la région de Trouville-sur-Mer.

« Le convoi Normandy Food Tour était très bien placé dans le parc longeant la Tamise, au pied du château de Windsor et à côté du parking de cars touristiques : donc, afflux constant de Français expatriés, d’Anglais et de touristes étrangers qui étaient chaleureusement accueillis par l’hôtesse, Agnès, toujours souriante. Nous avons pu assister à une sympathique démonstration culinaire de deux chefs français avec la préparation d’un tartare de saumon cru et saumon fumé avec de la salicorne. Nous avons également apprécié de déguster des produits normands comme le « double jus » ou comme la mimolette d’Isigny que nous ne connaissions pas. Finalement, nous avons testé le hamburger au camembert… dommage, les visiteurs d’Hastings la veille avaient dévoré le Neufchâtel… mais cela restait quand même savoureux et tout cela dans la bonne humeur et sous le soleil ! »

©Ben Collier CRT Normandie

Norwich : des liens qui perdurent

Autre forteresse, et pas des moindres : le Château de Norwich, situé dans le comté de Norfolk, au nord-est de Cambridge. Un édifice construit en 1067 par… Guillaume le Conquérant, forcément en pierres de Caen, par-dessus un noyau de silex. La ville en elle-même abrite une cathédrale – également de facture normande – ainsi que l’University of East Anglia (UEA), une université publique de recherche.

Norwich est par ailleurs jumelée avec la ville de Rouen depuis 1959. Et pour cause, toutes deux ont été envahies il y a fort longtemps par les vikings…

Fun fact : Si les deux villes, Norwich et Rouen, partagent une histoire turbulente – à l’instar de bon nombres de Britanniques et de Normands, elles conservent aujourd’hui des liens forts, amicaux et modernes. Pour preuve, le festival This in England, organisé chaque année par le Rouen Norwich Club, qui célèbre le court-métrage britannique dans la capitale Seino-Marine.

Originaire d’Argentan, dans l’Orne, Valérie Letondeur quitte la région en 1988 pour l’Écosse avant de s’installer à Norwich trois ans plus tard. Professeur de Français du primaire à l’université, Valérie enseigne à l’University of East Anglia.

« J’ai été ravie que mes amis et élèves soient allés au Normandy Food Tour – j’avais contacté une trentaine de personnes environ pour les prévenir ! Comme moi, ils ont apprécié l’accueil chaleureux de l’équipe normande et, bien sûr, la dégustation de produits gastronomiques, ainsi que le groupe musical qui nous a permis de danser avec beaucoup d’enthousiasme ! »

Canterbury : du pèlerinage aux contes

Dernière étape du savoureux convoi normand : Canterbury – ou Cantorbéry en français – située dans le sud-est de l’Angleterre, dans le Kent, entre Londres et Douvres. Elle est notamment connue pour héberger le siège de l’archevêque, chef spirituel de l’Église d’Angleterre et de la Communion anglicane. Sa cathédrale – en pierres de Caen, une nouvelle fois – est l’une des plus emblématiques de l’architecture normande.

Les liens avec notre région ? Là aussi, ils sont historiques, et religieux. Soutenu par le pape avant même son arrivée au pouvoir pour réformer l’Église d’Angleterre, Guillaume le Conquérant nomme en 1070 l’Abbé Lanfranc de Saint-Etienne de Caen comme archevêque de Canterbury. Sa première mission fut de reconstruire la Cathédrale, détruite lors d’un incendie en 1067. Aidé d’Odon de Bayeux, frère de Guillaume, le moine Lanfranc assurera l’aura du trône et la puissance de l’Église jusqu’en 1089.

La charge d’archevêque sera ensuite assurée par plusieurs Normands, dont le célèbre Thomas Becket, dit saint Thomas de Cantorbéry. S’il est né à Londres, son père Gilbert, marchand, est originaire de Seine-Maritime, près de Brionne, tandis que sa mère, Mathilda, est née à Caen ! Opposé au roi d’Angleterre Henri II Plantagenêt, Thomas Becket s’est notamment illustré comme archevêque de Canterbury de 1162 à 1170, date de son assassinat. Considéré comme un martyr, il a été canonisé dans la cathédrale en 1173, attirant chaque année des milliers de pèlerins.

Fun fact : Ce pèlerinage sur les traces de Thomas Beckett a inspiré l’Anglais Geoffrey Chaucer, entre 1387 et 1400, qui écrira les fameux Contes de Canterbury : 24 histoires racontées par les pèlerins sur la route entre Londres et le sanctuaire de Canterbury. Écrits en moyen anglais et en vers pour la majeure partie, les Contes de Canterbury seront par ailleurs adaptés en 1972 par le célèbre cinéaste italien Pier Pasolini dans un film éponyme. Une adaptation sur grand écran de 8 des 24 contes, qui conférera également à la notoriété de l’ouvrage original en Europe.

  • Le Normandy Food Tour :

    Unique, singulière, audacieuse, fédératrice et gourmande : autant d’adjectifs savoureux pour qualifier l’opération menée par le Comité Régional du Tourisme normand. L’objectif ? Partir à la conquête des palais anglais et en profiter pour rappeler les liens solides qui unissent les Normands et les Britanniques.

    En savoir plus : https://pronormandietourisme.fr/2022/04/25/normandy-food-tour/

Haut de la page

Fermer la recherche