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Monument historique, curiosité architecturale, site de production : il est tout à la fois. À Fécamp, le Palais Bénédictine est une véritable institution. La visite de la distillerie – qui produit encore un million de litres de la célèbre liqueur chaque année -, et de son musée est devenue un incontournable du tourisme local.

Son architecture en ferait presque oublier le principal : le Palais Bénédictine est avant tout un site de production. Planté au cœur de Fécamp, en Seine-Maritime, le surprenant édifice au style mi-gothique mi-Renaissance abrite toujours la distillerie qui fit la fortune d’Alexandre Le Grand et la réputation de la ville. Ses alambics en cuivre qui, pour certains, datent de la construction du palais au XIXe, sont encore utilisés aujourd’hui pour produire la Bénédictine.

Un site de production unique

La recette de cette liqueur à base d’épices, connue à travers le monde, est restée fidèle aux origines. Son procédé de fabrication, comme celui de ses déclinaisons (Bénédictine 1888, Bénédictine Single Cask et B&B) est, lui, unique en son genre. “ Selon le produit, le mélange de miel et d’épices est distillé ou doublement distillé, infusé ou infusé à froid, puis vieilli. Du miel et du safran sont ensuite ajoutés, avant un retour en cave pour terminer sa maturation… Un process assez complexe que nous avons à coeur de faire découvrir, en particulier aux professionnels ”, décrit Kelly Bevan, directrice adjointe du Palais Bénédictine.

Un million de litres de Bénédictine sont ainsi fabriqués chaque année à Fécamp par les huit distillateurs de la maison, avant d’être embouteillés à Beaucaire dans le Gard. Une production quasi “confidentielle” pour le groupe Bacardi, propriétaire de la marque depuis 1986, mais qui lui assure toujours une belle visibilité à travers le monde. Exportée à plus de 95 %, la Bénédictine jouit d’une aura particulière à l’étranger. Aux Etats-Unis ou en Asie, la liqueur fécampoise constitue par exemple un présent de choix pour les fêtes.

La savoureuse légende de la Bénédictine

L’histoire de la Bénédictine commence en 1863. Alexandre Le Grand, négociant en vin fécampois, aurait redécouvert cette année-là la recette d’un élixir mis au point par un moine bénédictin installé à l’Abbaye de Fécamp au XVIe siècle. Le commerçant aurait alors fait construire le Palais Bénédictine pour y abriter la production de sa liqueur… Le succès de la Bénédictine est, lui, bien réel, comme en témoigne le nombre de contrefaçons du produit : le musée recense un millier de copies, plus ou moins réussies. En fin stratège, Alexandre Le Grand avait très tôt protégé sa marque, son logo et même sa bouteille, qui totalise sept brevets à elle seule. Toujours imitée, jamais égalée !

Un lieu de visite incontournable en Normandie

Morceau du patrimoine fécampois entouré de légendes, le Palais Bénédictine est devenu un incontournable du tourisme local. En plus de la distillerie, les lieux abritent un musée dédié à l’histoire de la Bénédictine et à son évolution industrielle, ainsi qu’une collection d’art sacré et ancien. Une quarantaine de guides et de personnels se consacrent à l’accueil du public. Avec 120 000 visiteurs chaque année (dont 80 000 pour le seul musée), le Palais Bénédictine est devenu la 2e entreprise la plus visitée de Normandie (après la Maison Pèlerin, près du Mont-Saint-Michel, dans la Manche*).

Parmi eux, des Normands, des Parisiens (la capitale n’est qu’à deux heures de route), mais aussi une clientèle étrangère en croisière, débarquée au Havre pour une escale à Étretat. Et pour renouveler son attrait auprès d’eux, le Palais Bénédictine n’hésite pas à proposer des événements insolites – bals costumés, visites nocturnes – comme des activités à partager en famille ou entre amis, comme un escape game ou des ateliers cocktails.

Il faut savoir se réinventer. De plus en plus, le public a envie d’être actif dans sa visite, de vivre une expérience

Le Palais Bénédictine, un patrimoine à préserver

Le Palais Bénédictine soigne aussi son image. À l’occasion des 160 ans de son ouverture au public, en 2023, le site s’est refait une beauté, du sol au plafond. A l’intérieur, peintures, fresques et vitraux (certains datent du XIIIe et du XIVe) ont été restaurés,  l’électrification des grands lustres revue. A l’extérieur, une partie de la toiture a été rénovée, la statue d’Alexandre Le Grand et la réplique de la flèche de la cathédrale de Rouen, toutes deux en bronze, ont été restaurées, comme les mosaïques qui ornent le sol…

Une vaste campagne de travaux qui s’est achevée à l’automne 2024. “ Tout l’univers muséographique a été repensé à cette occasion, en gardant l’indispensable fil conducteur du spiritourisme. Car les visiteurs l’oublient parfois, mais le Palais Bénédictine est une usine, dont la vocation est de fabriquer la Bénédictine ”, rappelle la directrice adjointe des lieux. La refonte de l’espace d’accueil est programmée l’an prochain, avec l’installation de bornes digitales pour la billetterie. Malgré son âge, le Palais Bénédictine est toujours à la page.

* chiffres 2023 de l’Observatoire Entreprise et Découverte Normandie

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