Officiellement lancé au début de l’année 2023 sous statut associatif, le Club Industrie du futur Normandie, présidé par Sébastien Decubber, Directeur Exécutif Adjoint de Nutriset France, regroupe aujourd’hui une quinzaine d’entreprises. L’objectif ? Imaginer et construire collectivement le futur de l’industrie. Portrait d’un club qui se veut différenciant et qui accueille toutes les bonnes volontés professionnelles autour de mêmes valeurs !

Sébastien Decubber

Du label national…

Aptar Val-de-Reuil, Cotral Lab, Forvia, Toshiba, La Normandise, Nutriset, Schneider Electric,… Ces entreprises ont toutes un point commun : outre leur appartenance au territoire normand, elles sont toutes labellisées Vitrine Industrie du Futur. Ce titre national, décerné par l’AIF (l’Alliance Industrie du Futur) distingue des réalisations industrielles françaises emblématiques, aux pratiques remarquables. Loin de l’image éculée de l’ouvrier grimé de suie de Zola, leur transformation digitale et technologique permet une redéfinition du genre : digitalisation des process, robotisation, innovation, automatisation… avec, pour conséquences directes gain de productivité, réduction de la pénibilité, fidélisation des collaborateurs ou encore réduction de la facture énergétique.

machine Normandise

En janvier dernier, certaines d’entre elles ont décidé de se regrouper autour de ces valeurs communes pour fonder le Club Industrie du Futur Normandie.
« Nous avons décidé d’insuffler une dynamique plus globale à l’échelle de la Normandie » explique Sébastien Decubber, Directeur Exécutif Adjoint de Nutriset France et président de l’association.

Aux bonnes pratiques régionales

Le propre du club ? S’adresser à l’ensemble des entreprises qui souhaitent construire le futur de l’industrie. « Nous nous adressons aussi bien aux structures labellisées qu’à celles qui ne le sont pas : il n’est pas du tout obligatoire d’être labellisé » précise Sébastien Decubber. L’idée ? Être différenciant. « Construire le futur de l’industrie ensemble, c’est une question d’hommes et de femmes, et c’est transverse en termes de thématiques. » Ces dernières sont de deux sortes :

  • D’une part, des thèmes axés sur les expertises métiers pour échanger sur les bonnes pratiques ou les retours d’expériences à travers des workshop. « Transformation digitale, maintenance, conduite de projets… L’idée est de s’appuyer sur les forces et faiblesses de chacun pour avancer. »
  • D’autre part, des thématiques de fond, plus stratégiques sont aussi régulièrement abordées. Cela peut être le développement du management dans les entreprises, la marque-employeur, la décarbonation de l’industrie… comment on s’y prend ? Comment être efficace ?

La RSE aujourd’hui… Tout le monde n’a pas le même niveau de maturité sur ces questions et les échanges permettent d’avancer ensemble. La différenciation se construit dans la composition du club, qui s’adresse aussi bien aux industries, qu’aux PME, TPE, ETI, grands groupes… « Nous sommes avant tout des passionnés, et nous souhaitons baser le fonctionnement du club sur l’intelligence collective, l’entraide, la solidarité et l’exemplarité entre entreprises normandes » stipule le président.

Normandise

Innovation et valeur(s)

L’originalité du club tient également à son ouverture aux collaborateurs. « Tout le monde peut intégrer des membres de son équipe en fonction des thématiques, de l’expertise ou de l’intérêt. » L’idée ? Créer de la valeur ajoutée collectivement. « Il ne faut pas oublier que la valeur se crée sur le terrain, par les collaborateurs, nous ne sommes que facilitateurs, pour transformer cette valeur mais le savoir-faire est dans les métiers et il faut vraiment les impliquer. » Des managers de département aux techniciens de maintenance ou informaticiens : chacun est invité à s’exprimer selon son intérêt. Une vraie reconnaissance du terrain, du travail, comme un nouveau marqueur pour motiver. Et un bel exemple de marque-employeur !

Cette ouverture se légitime aussi par le positionnement du club sur l’industrie du futur, qui dépasse la simple technologie ou le digital. « Cela englobe le futur de l’environnement, le futur dans le management, le futur dans les organisations… Le futur va très vite, je parle souvent d’ancienne économie, de nouvelle économie : je pense qu’aujourd’hui, on peut parler de nouvelle industrie, avec des sites qui vont de plus en plus vite, des organisations hyper challengées, des process, des technologies… Si l’on veut devenir compétitifs ou l’être encore plus, il faut être capable de s’adapter à ça et d’anticiper demain. »

femme bouse blanche cotral

De l’importance de l’industrie

Au-delà de ces valeurs, le club souhaite ainsi redonner ses lettres de noblesses à l’industrie : un secteur qui évolue, très porteur et qui se remet régulièrement en question, notamment face aux enjeux contemporains, tant en termes de décarbonation, qu’en termes de recrutement ou de sens au travail. « Nous sommes dans des entreprises où l’on se pose beaucoup de questions : comment fidéliser, comment recruter, quelle est la qualité de vie au travail… il faut redonner du sens à ce que l’on fait. Ce sont aussi des métiers qui évoluent, avec certains savoir-faire qu’on a perdus et que l’on doit retrouver, notamment dans des métiers manuels, parce qu’on a boudé les écoles. Mais il faut également créer de nouveaux métiers, autour du digital, de la technologie, de l’IA… La France en a besoin : je pense qu’il y a une réelle prise de conscience, nous avons réalisé les conséquences de la désindustrialisation, de la délocalisation et de l’exportation. »

Pour plus d’informations, contactez Laurent PERRIN.

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