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©CJB-G.Wait

Fin 2019, le Centre Juno Beach décide de se lancer dans une démarche RSE, suite au 75e anniversaire du Débarquement en Normandie. Une façon, selon Nathalie Worthington, directrice du musée, de mieux « envisager et de s’adapter à l’avenir, en prenant en compte les enjeux du monde d’aujourd’hui ».

Un outil de mesure : le bilan de gaz à effet de serre

 

Comment se lancer dans des gestes environnementaux tout en évitant le greenwashing ? C’est de cette question qu’est partie l’équipe du musée afin de mettre en place une démarche orientée sur le développement durable. En 2019, après l’année dense du 75ème anniversaire, le musée prend notamment conscience de son impact en termes environnemental. La mise en place d’une démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises semble une solution tout à fait adaptée pour « faire en sorte que l’environnement et le social soient reconnus dans une démarche qui sera économiquement viable » (Nathalie Worthington).

 

Maxime Bouché, responsable de la boutique du musée et passionné de développement durable, propose alors de réaliser le bilan des émissions de gaz à effet de serre de la structure.

 

Le premier bilan de Gaz à Effet de Serre était assez artisanal. Puis j’ai eu la chance de rencontrer, par le biais de l’association « les shifters » un groupe de jeunes qui créaient leurs structures. On leur apportait les données du centre, et eux nous ont apporté un cadre pour avoir un bilan conforme à la norme française. C’est un outil incroyable.

 

Ce bilan carbone a permis à l’équipe de se poser les bonnes questions. Le centre a ainsi pu travailler sur un plan d’actions basé sur quatre grands axes : la réduction de l’empreinte carbone, le développement d’une économie circulaire, l’engagement vis-à-vis des visiteurs et, corrélé, celui vis-à-vis des salariés.

Décarboner le transport des visiteurs

 

En 2019, 80% des émissions de GES du musée sont uniquement liés au transport des visiteurs. Entre l’avion, les voitures, les bus… Le centre a souhaité leur proposer de venir jusqu’ici de façon plus vertueuse.

 

On a mis en place un accord avec la SNCF avec un tarif vert, pour que les visiteurs qui arrivent en train aient un tarif privilégié. Une autre piste est de développer notre parc d’accueil pour les vélos, avec des stationnements, une borne de réparation, une borne électrique, par exemple.

©CJB - Nathalie Worthington et Maxime Bouché

Une boutique plus responsable

 

Maxime Bouché, responsable boutique du musée, souhaite orienter celle-ci vers une démarche beaucoup moins carbonée.

 

Nous souhaitons tendre sur un modèle binaire avec une offre responsable et une offre carbonée. L’idée est de faire prendre conscience aux visiteurs qu’aujourd’hui, c’est eux qui ont le pouvoir de faire changer les choses sur la partie environnementale. La carte bleue, c’est leur moyen d’agir, on leur laisse le choix.

Inclure le plus possible le visiteur dans la démarche

 

Cela passe par des gestes simples, comme mettre à disposition des poubelles pour le tri, ou la mise à disposition d’une visite virtuelle pour les bunkers qui se situent en face du musée et qui ne sont pas forcément accessibles pour des canadiens, ni pour les personnes qui sont en situation de handicap.

 

Le musée souhaite également être le plus inclusif possible, avec la mise en place d’un parcours destiné aux enfants (en lien avec les valeurs d’aujourd’hui) et des traductions dans plusieurs langues.

Tendre vers un modèle

 

Toute une organisation a été mise en place au sein du musée pour une meilleure gestion des déchets, avec notamment l’installation d’un compost.

 

Qui se pose la question de savoir ce que deviennent les expositions temporaires, une fois la date passée ? On a décidé que la prochaine exposition sera créée à partir du matériel de la précédente. On ne va rien mettre à la poubelle de façon à avoir le moins de déchets possibles.

Engagement vis-à-vis des salariés

 

Cela passe par une reconnaissance d’actions qui existaient déjà : droit à la formation, aider le salarié dans la mobilité, installer un VPN pour pouvoir télétravailler dans de bonnes conditions. Mais cet engagement passe aussi par une prise en compte du droit de la femme, accueillir des stagiaires, notamment en situation de handicap… l’idée étant de toujours faire mieux.

 

Un axe sur lequel le centre est toujours en train de réfléchir afin de continuer à améliorer les conditions de travail de ses salariés.

©CJB-G.Wait

Toute la stratégie RSE du Centre Juno Beach passe par la mise en place de son bilan carbone. Le musée avance progressivement dans l’application de son nouveau plan d’actions. L’objectif étant d’emmener le plus de personnes possibles dans leur démarche, les salariés déjà bien investis, les visiteurs mais également les autres acteurs du territoire.

 

On se rend compte que tout seul, il est difficile d’avoir une approche globale. Il y a forcément un moment, où on va avoir besoin de sortir des murs et aller faire des partenariats. On va pouvoir faire quelque chose par nous-mêmes, mais nous n’arrivons pas à aller chercher les autres pour travailler tous ensemble, les résultats sont plus difficiles à obtenir. – nathalie Worthington

Plus d’infos : https://www.junobeach.org/fr/

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