Rouen s'est rapidement imposée comme un choix intéressant
Après son internat de médecine à Rouen, Sylvie Les Biens, 29 ans, envisage désormais de s’installer définitivement en Normandie. Originaire de la région parisienne, la jeune médecin généraliste a été séduite par les conditions d’exercice en région, comme par le cadre de vie.
Pourquoi avoir choisi de faire votre internat de médecine à Rouen ?
Je suis originaire de Sartrouville, en région parisienne, et j’ai fait mes études de médecine et mon externat à Paris. Au moment de choisir mon internat* (période de stages à temps plein en fin d’études de médecine ndlr) je savais que je voulais rester en médecine générale, mais pas forcément dans la capitale. La vie y est chère et il est compliqué de s’y loger avec un salaire d’interne, même à deux. J’ai donc prospecté ailleurs.
Très vite, la ville de Rouen s’est imposée comme un choix intéressant, pour la proximité avec Paris d’une part, et pour la présence d’un hôpital avec d’autres établissements de santé dans les villes autour d’autre part. Cela me permettait de faire mes différents stages d’internat en médecine générale sans avoir besoin de déménager à chaque fois. Même si je devais faire un stage au Havre, à 1h30 de là, la ville mettait à disposition des logements pour les internes. Cela nous a convaincu, mon conjoint et moi, de déménager à Rouen.
Comment s’est passée votre installation dans la ville ?
Nous avons rapidement trouvé un logement. Il faut dire qu’il y a beaucoup plus de choix et que c’est moins cher qu’à Paris ! Mon conjoint, qui est géomètre, a quant à lui trouvé facilement et rapidement du travail. Nous sommes arrivés à Rouen en 2020, en plein COVID, une période pas simple pour s’intégrer. Mais une fois la crise sanitaire passée, j’ai tissé des liens avec d’autres internes et nous nous sommes rapidement reconstitué un petit groupe d’amis.
Et votre internat de médecine générale ?
De 2020 à 2023, j’ai effectué mes différents stages à Rouen et à proximité : aux urgences générales puis aux urgences pédiatriques de l’Hôpital Charles Nicolle, en gériatrie sur le site de Bois-Guillaume et en gynécologie au CHU Eure-Seine. Même si les conditions de travail sont stressantes, en particulier aux urgences, et les gardes difficiles, mes stages se sont très bien passés, avec une formation bien encadrée, qualitative, et des équipes bienveillantes. C’est aussi cet internat, sympa et dynamique, qui m’a donné envie de rester ensuite !
Où envisagez-vous l’avenir désormais ?
Depuis la fin de mon internat, je fais des remplacements à Evreux, dans l’Eure et quelques-uns à Rouen. Je projette de m’installer en tant que généraliste en Normandie, même si je ne sais pas encore où précisément. En tant qu’interne, j’ai tissé un vrai réseau avec les professionnels des établissements dans lesquels je suis passée. C’est précieux car aujourd’hui, je sais où et à qui adresser un patient en cas de besoin.
Et je pense que l’installation en tant que jeune médecin généraliste est plus facile ici. Dans l’Eure par exemple, il y a des avantages fiscaux et des aides pour les frais liés à l’installation… En tout cas, nous sommes partis pour rester vivre à Rouen !
Qu’est-ce que vous aimez, à Rouen ?
Beaucoup de choses ! D’abord, même si Rouen est une grande ville, elle reste à taille humaine et on peut tout y faire à pied, ce qui est vraiment appréciable. Au niveau culture et sorties, il y a beaucoup à voir et à faire, avec des cinémas, des restaurants, des bars. L’été y est particulièrement animé avec de grandes manifestations comme l’Armada, tous les 4 ans, ou la Fête du Ventre et de la gastronomie.
Ensuite, Paris reste proche, mais sans en subir les inconvénients : le coût de la vie reste moins cher en Normandie qu’en région parisienne, mais la capitale reste facilement accessible. Ici, je ne suis jamais loin de mes proches : mes parents ne sont qu’à une heure et demie d’ici, en voiture ou en train. La qualité de vie est telle que cela a convaincu ma sœur, qui est aussi interne en médecine, de me rejoindre à Rouen plutôt que de partir à Nancy !