Passionné et talentueux : deux adjectifs qui décrivent le chef Christophe Prud’homme établi à Dubaï depuis près de 15 ans et 36 en expatriation. Originaire de Seine-Maritime mais amoureux de toute la Normandie, ce fier ambassadeur n’en finit pas de vanter sa Normandie à travers le monde. Le 6 juin dernier, il a d’ailleurs organisé un repas normand, en hommage au Débarquement… celui de la Normandie au Moyen-Orient, avec en mots-clés : paix et convivialité. Il participera également au rayonnement de la Normandie lors de la rentrée des associations à Dubaï.

christophe prud'homme

Après plus de 36 ans près des fourneaux et loin des pommiers, je me dois d’apporter mes connaissances et mon expérience internationale au service de la région de mon cœur.

Qui suis-je ?

Je m’appelle Christophe Prud’homme, je suis né en Normandie où j’ai été élevé fièrement dans un milieu rural, dans une ferme à côté de Bézancourt, en Seine-Maritime. Avec mes frères et ma sœur, nous avons partagé joyeusement toute notre enfance au sein d’un cocon dans lequel nous avons appris à travailler, à aimer les choses de la vie et à partager. L’union familiale a toujours été extrêmement importante : mes parents nous ont aidés et gardés soudés. Et la ferme, comme la table familiale où nous nous rassemblions, reste encore aujourd’hui ancrée en nous.

Après le collège à Gournay-en-Bray, cela a été le départ pour « la ville », Rouen, et une école de commerce. A l’époque, cette ville a tout de suite représenté l’étincelle de ma culture du voyage et de la découverte, qui ne m’a plus quittée depuis. Après mes études à Neoma Business School à Mont-Saint-Aignan, j’ai eu une révélation : je voulais cuisiner. Le bien manger, la table, toutes les valeurs inculquées par mes parents se sont imposées à moi. L’autre élément déclencheur, cela a été Jean-François Langevin, meilleur ouvrier de France Pâtissier, qui m’a donné mon premier couteau. Un symbole ! Il travaillait chez Lenotre, à Bangkok, et venait du même village ; il m’a inspiré. Il était proche de ma famille, cela a été mon père spirituel, mon mentor. C’est lui qui m’a trouvé mon premier apprentissage : chez Jean-Pierre Cario, à La Corbeille, dans le 2ème arrondissement de Paris. C’était un terrien, comme moi, un chef étoilé Michelin, qui venait de la Sarthe. Il était exigeant mais il a concrétisé mon rêve. Puis j’ai travaillé trois ans à Paris au restaurant gastronomique étoilé Le Pré Catelan, la cerise sur le gâteau – puis à La Ferme Saint-Simon, à Saint-Germain-des-Prés. Ces expériences m’ont permis de confirmer les espoirs qu’on avait placés en moi. Je n’étais pas prêt à décevoir les gens !

20201231_221808-300x300

Ensuite, je me suis envolé pour Londres, où j’ai travaillé dans les plus grands hôtels. Dans le même temps, j’ai épousé Gaëlle, originaire de Vernon, et nous avons eu deux enfants. Puis nous sommes allés à Dublin, en Irlande, pendant 5 ans ; en Égypte, durant deux ans et demi puis l’appel de Dubaï est arrivé…

C’était le rêve de beaucoup, les richesses apparentes… la facilité, semblait-il. Non sans mal et avec énormément de travail, nous y sommes installés depuis 16 ans. J’ai été le chef exécutif de 7 hôtels travaillant pour l’une des plus importantes personnalités de Dubaï, Sheikh Hamdan, frère de Sheikh Mohamed Bin Rashid Al Maktoum. J’officie actuellement dans les cuisines de l’hôtel du Crowne Plaza Sheikh zeid Road pour le groupe Intercontinental. Je suis également l’ambassadeur de l’« Academy for a Better World, gastronomy and sustainability. »

A ce titre, nous travaillons sur plusieurs dossiers dont la revalorisation de l’apprentissage mais aussi  -élément devenu primordial de nos jours – la considération des déchets alimentaires et le besoin de changer, notamment la perception des individus et professionnels afin d’éviter le gaspillage.

Soyons tous créatifs et protégeons notre environnement !

Tous ces projets sont confortés par mes nouvelles responsabilités d’ambassadeur au sein de l’association Chef sans frontières. Notre mission est de faciliter à la fois le développement sain des entreprises mais aussi le support et la participation globale dans toute cause humaine et humanitaire.

Et si je devais résumer… je suis avant tout un chef fier et passionné par la cuisine, de ses cuisines, de sa formation, de sa carrière et de ses origines normandes !

La Normandie et moi

Il est donc évident… Et si nos deux enfants sont nés en Angleterre, ils sont très Normands dans leur âme ! Nous avons une maison à Vaux-sur-Eure ; nous y passons souvent nos vacances. Gaëlle et moi avons toujours souhaité transmettre nos valeurs : l’esprit familial, la signification de la table signe de réunion et partage … la Normandie signifie donc les retrouvailles, là où l’on vit les belles choses, tous ensembles. Durant toutes ces années, l’éloignement n’était que physique et professionnel. Revenir dans notre petit coin de verdure, c’est toujours un grand plaisir. Nous adorons les prés verts, cet environnement, les odeurs, et les nombreux villages et villes à visiter : Rouen, Caen, Arromanches, Bayeux, Dieppe, Étretat, Neufchâtel, Cabourg, Deauville… Tout cela semble très géographique, mais j’ai un rapport culinaire et passionnel avec chacun de ces endroits ! Nos camemberts, la teurgoule, le neufchâtel, les casiers à homards d’Arromanches, les tripes de Bayeux, les chocolats de Cabourg d’Éric Rolland, les pommes au calvados de Ghislain, les bonnes fermes… sans oublier notre bonne cassolette de fruits de mer de Dieppe ou le célèbre canard de Monsieur Gueret et des Maîtres Canardiers de Rouen !

Au-menu_page-0001-300x300

Mon rôle d’ambassadeur

Après plus de 36 ans près des fourneaux et loin des pommiers, je me dois d’apporter mes connaissances et mon expérience internationale au service de la région de mon cœur. La visite du Président de Région, Hervé Morin, il y a quelques mois, a été le déclencheur de ma réflexion et de ma détermination. L’ambition est désormais d’apporter et de proposer en-dehors des frontières les produits et services normands, afin de montrer, au sein de l’échiquier national, que nous sommes une force ambitieuse et fière. J’y adhère totalement.

J’ai donc décidé d’organiser des repas à thème, normands, dont le premier a eu lieu à la date symbolique du 6 juin. Ce D-Day, pour le débarquement de la Normandie à Dubaï, m’a permis de partager ma passion et mes connaissances sur la Normandie. Lors de ce repas, ont assisté la Consule américaine, mais aussi la Consule française, Laurent Rigaud, le représentant des Français au Moyen-Orient, et les membres du French Community Club, le FCC, qui regroupe les associations régionales, telles que la Savoie, l’Alsace, le Nord et depuis, la Normandie. L’objectif était de montrer que les Normands sont à Dubaï, et que la paix doit se préserver. Des collègues chefs allemands sont également venus, pour montrer que ce D-Day est aujourd’hui un acte de paix et fraternité.

Je souhaite également soutenir l’AREA qui déploie un travail fantastique dans la valorisation des produits normands, et être en rapport avec les entreprises qui ont besoin d’une aide et d’un support lors de leurs démarches au Moyen-Orient.

Autre événement, le 17 septembre prochain, avec l’événement organisé par le FCC pour la rentrée des associations à Dubaï en présence de la Consule générale de France. 350 convives sont invités et nous allons donc représenter dignement la Normandie avec ma femme Gaëlle. Nous y tiendrons un stand.

Ce contenu vous a été utile ?