Percheron de souche, Jérome Lepoivre habite à Mortagne-au-Perche

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Ce qui me plaît avec le cochon de Bayeux, c’est qu’il est normand

Qui suis-je ?

Je m’appelle Jérôme, j’habite à côté de Mortagne-au-Perche, dans le département de l’Orne. J’ai 47 ans et j’ai démarré en 2017, un petit élevage de cochons de race ancienne, à savoir des porcs de Bayeux, en complément de mon exploitation agricole. C’était un petit atelier porcin qui a démarré avec deux cochons : aujourd’hui, j’en ai 125, sur 5 hectares, avec des petites cabanes, des petits paddocks… La particularité de cette race, c’est que sa croissance est lente, un critère propre aux races anciennes. Un cochon lambda de race dite « industrielle » a une croissance sur 5 à 6 mois ; les nôtres prennent deux à trois fois plus de temps. Ce sont aussi des animaux qui ne se plaisent qu’à l’extérieur. Race rustique, qu’il fasse moins 10°C ou 25°C, le porc de Bayeux s’acclimatera toujours aux aléas de la météo. Avec cette croissance lente, un mode d’élevage extensif et une bonne alimentation de la ferme à base de farine, grains donnés au seau, on obtient une viande légèrement rosée, qui est très gouteuse et persillée. On n’a rien révolutionné : ce sont des cochons d’il y a 15, 20 ans que l’on retrouve. C’est plus sain et cela se ressent dans l’assiette ! C’est un travail très manuel et beaucoup plus physique qu’avec d’autres élevages mais c’est gratifiant : on reçoit régulièrement des encouragements et des félicitations de nos clients.

La Normandie et moi

Je suis né en Normandie ! Je suis percheron de souche, de Mortagne. C’est une région qui me tient à cœur, avec plein de souvenirs. Toute ma vie est là, je me souviens encore de balades sur la côte avec mes parents. Avec ma femme, nous avons déjà pensé à déménager, mais c’était juste pour changer de département. Au final, je crois que nous n’avons pas été suffisamment aventuriers pour ça (rires). En revanche, on va beaucoup dans le Calvados passer quelques jours sur la côte dès que l’on peut. J’apprécie beaucoup les plages de Courseulles, Luc, Saint-Aubin-sur-Mer… Nous y avons tissé un vrai réseau d’amis. J’aime vraiment beaucoup la mer… c’est tout ce qui manque dans l’Orne !

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Mon rôle d’ambassadeur

Ce qui me plaît avec le cochon de Bayeux, c’est qu’il est normand. Mais il est encore trop méconnu. Tout le monde va connaître le cochon gascon, le cochon basque, qui sont aussi des races anciennes. Et je pense que c’est important de promouvoir le porc de Bayeux partout, et notamment sa particularité ou son histoire. Une bonne partie de cette race a été décimée pendant la seconde guerre mondiale dans les bombardements et elle a été en partie abandonnée ensuite pour son irrégularité. Les races plus récentes ont été introduites dans les années 70, dans l’après-guerre, parce qu’elles sont plus régulières, fournissent plus de petits et ont une croissance plus rapide. C’était plus intéressant économiquement à l’époque.

Et c’est toute cette histoire que l’on vient raconter avec nos produits.

J’emmène d’ailleurs deux femelles au salon de l’Agriculture pour valoriser ce patrimoine normand : deux sœurs qui sont nées ailleurs mais que j’élève depuis quelques années. Je les ai eues, elles pesaient 15 kilos : aujourd’hui, elles en font 170 ! Et nous serons également présents avec ma femme sur le stand de la Normandie le week-end pour vendre nos produits.

En savoir plus : https://www.facebook.com/people/Les-Cochons-sont-dans-le-Pr%C3%A9/100057456369221/

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